Liotard, ou l'art des contrastes

Connaissez-vous Liotard, peintre de Montmartre ? Pas encore ? Moi si !

Samedi, il pleuvait à Montmartre. Comme depuis plusieurs jours maintenant. C'est un peu triste Montmartre sous la pluie. Tout paraît gris. On se demande même si tout n'est pas gris. Pour de vrai ! Et moi, en plus, je n'aime pas la pluie.

Alors que j'étais Place du Tertre, tout en regardant en l'air (puisque si je ne fais regarder que devant moi, je ne vois que des mollets !), mon œil expert a été attiré par une très belle tâche de couleur. Dans les tons rouge. Cette tâche de couleur était en fait sur un tableau, dont le reste était uniquement dans les tons de ... gris. Gris comme le temps à Montmartre ... Oui, je sais, je vous l'ai déjà dit.

Ce tableau m'est subitement apparu comme le reflet d'une certaine réalité. Il peut y avoir des instants magiques, même dans un monde parfois triste et froid. Et je dois bien l'avouer, en ce moment, particulièrement humide. Et moi, la pluie ...

Ce tableau représentait un pont sur la Seine, avec la Tour Eiffel en ligne de mire, 2 personnes marchant sur le quai. Le tout dans des nuances de gris. Au premier plan, en contraste total, un énorme pot de fleurs rouge, avec quelques feuilles vertes.

Pardon ? Que me dites-vous ? Pourquoi vous parler de la Tour Eiffel ? Apple était-il réellement à Montmartre samedi ? Ne rendait-il pas plutôt visite à son ami Scoop, chien de l'Ile Saint-Louis ? C'est vrai que j'aurai pu. Mais non, j'étais bien à Montmartre.

Car comme vus l'avez sûrement remarqué, c'est incroyable le nombre de Tour Eiffel que l'on voit à Montmartre. Y compris sur les tableaux ! Mais même à Montmartre, la Tour Eiffel se vend très bien.

Mais revenons à notre tableau. Si vous regardez attentivement le tableau de Liotard dans mon album "Apple par mes amis peintres", vous remarquerez qu'il y figure un élément dont je ne vous ai pas encore parlé. Un (très) joli petit chien, sans queue. C'est moi ! Le peintre s'est en effet vite aperçu que j'étais (trop) déçu de ne pas figurer sur un tel décors. Alors il a pris son (plus) joli pinceau, et en 2 temps et 3 mouvements m'a intégré au centre de l'œuvre.

Bien sûr, compte tenu des perspectives, j'apparais en "tout petit". Et donc, on ne peut pas voir mon collier "rouge". Que je trouvais bien dans le ton du tableau pourtant.

Et votre œil averti remarquera surement que je suis plus gris que beige. C'est vrai. Mais je vous l'ai déjà dit. Il faisait gris sur Montmartre, et le soir, tous les chiens (comme les chats d'ailleurs), ne sont-ils pas gris ?

Et vous, saurez-vous trouver de la couleur lorsque le ciel est gris ?

Bisous, Apple.