Tags et graffitis : vers le street-art de Montmartre ?
Connaissez-vous le street-art de Montmartre ? Pas encore ? moi si !
Si les tags sont le plus souvent illégaux, la pratique du graffiti dans les lieux publics est également interdite. Des articles de lois définissent précisément les peines encourues par quelque pratique relative a la détérioration d'un objet destiné à l'utilité publique. Saviez-vous que j'étais aussi un chat averti avec le juridique ?
C'est ainsi que l'article 257 du code pénal stipule que quiconque aura intentionnellement détruit, abattu, mutilé ou dégradé des monuments, statues et autres objets destinés à l'utilité ou à la décoration publique, et élevés par l'autorité publique ou avec son autorisation, sera puni d un emprisonnement d'un mois à deux ans et d'une amende de 40 a 4600 euros. C'est déjà pas mal, non ?
L'article 322 quant à lui notifie que le fait de tracer des inscriptions, des signes ou dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain est puni de 3 750 euros d'amende et d'une peine de travail d'intérêt général lorsqu'il n'en est résulté qu'un dommage léger. Cela devrait calmer, non ?
Malgré tout cet arsenal juridique, et face à la croissance des tags et graffitis, l'Etat tente de contrôler ces pratiques en installant des murs dédiés aux artistes, qui peuvent ainsi pratiquer leur art dans des conditions légales. Une de ces zones existe par exemple Rue Denoyez à Paris dans le 10 ème arrondissement. Tous les artistes graphistes peuvent y exprimer leurs styles puisque chaque semaine les oeuvres sont recouvertes par d' autres dessins aux bons vouloir des nouveaux venus.
Puisque je vous parle de tags, je voudrai juste vous préciser un point important : il ne faut pas confondre tag et tag !
Pour faire simple pour mes amis chats moins férus que moi en technologie digitale, le premier est un mot-clé de l'univers informatique qui décrit une caractéristique de l'objet et permet un regroupement facile des informations sur la base de mêmes mots-clés. Un exemple est #Montmartre que vous pouvez retrouver par exemple sur Twitter. Au passage, vous savez que ce blog est relayé sur Twitter ? Oui, je sais, vous savez.
L'autre définition est celle qui nous intéresse aujourd'hui. Apparu aux Etats-Unis avant d'arriver en France dans les années 1990, le tag est aussi une signature répétée moult fois par une personne pour marquer son territoire. Pour être honnête, le tag en lui seul est rarement considéré comme de l'art. Vous remarquerez au passage que dans le domaine du marquage de territoire, les humains n'ont rien inventé. N'est-ce pas mes amis chiens ?
Le graffiti, en couleurs le plus souvent, est souvent plus gros et travaillé qu’un tag. Si certains graffitis sont très proches du tag, d'autres en revanche peuvent être effectués par des personnes ayant de vrais talents d'artiste.
Le street-art, ou l'art de la rue, a pour objectif quant à lui d’interpeller par un dessin ou un message, que l'on peut réaliser avec les outils et la technique de son choix. L'important étant que cela se voit ! Et le plus souvent, pour se voir , cela se voit ! Alors tag, graffiti, ou sreet-art, vous trouverez ci-dessous quelques exemples de ce que l'on peut remarquer à Montmartre. Je vous laisse le soin de définir à quel registre chaque photo appartient, et surtout le soin de voir si cela vous plaît. Ou non .,.
Et vous, quelle est votre vision du street-art de Montmartre ?
Bises, et à bientôt peut-être ...
Gini.